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Resurgir du tombeau

Luc nous montre aussi pour aujourd'hui une voie qui nous indique comment nous situer par rapport aux autres religions et comment reprendre positivement leurs idées sans réduire le message chrétien. La spécificité chrétienne qui dépasse l'image  du monde de la philosophie et de la religion grecque c'est, pour Luc, la résurrection de Jésus.

Mais de quelle manière nous est-il possible d'annoncer aujourd'hui la résurrection de Jésus pour faire bien comprendre l'essence du christianisme ?

Commençons par la Bonne Nouvelle de notre propre résurrection. Nous ne sommes pas empêtrés dans une série interminable de réincarnations, mais à notre mort, nous mourrons dans la gloire de Dieu. Le Christ lui-même nous attend, lui qui nous a adressé au bon larron cette parole de réconfort : " Aujourd'hui même, tu seras avec moi dans le Paradis" (Lc 23,43). Notre vie a un but. La résurrection est davantage que l'immortalité de l'âme telle que l'a défendue le philosophe grec Platon. Nous serons accueillis corps et âme dans la gloire de Dieu, même si ce corps sera voué à la corruption, pour être ensuite transformé en un corps céleste, comme l'a exprimé Paul dans la Première lettre aux Corinthiens : " On est semé corps psychique, on ressuscite corps spirituel " (1 Co 15, 44)

Quant au message de la résurrection de Jésus, elle revêt encore un autre aspect. Elle est la promesse que rien dans notre vie ne peut nous séparer de Dieu. Il n'existe aucun échec qui débouche sur un recommencement, aucune obscurité qui ne puisse être illuminée, aucun désespoir qui ne puisse se muer en confiance , aucun raidissement qui n'appelle une nouvelle vitalité. Mort et résurrection se présentent à nous comme l'affirmation selon laquelle Dieu transformera tout en nous et que même ce qui est mort en nous suscite en nous une vie nouvelle. Paul a exprimé en des paroles admirables ce mystère de la mort et de la résurrection de Jésus : " Oui, j'en ai l'assurance, ni mort, ni vie, ni anges, ni principautés, ni présent, ni avenir, ni puissances, ni hauteur, ni profondeur, ni aucune créature ne pourront nous séparer de l'amour de Dieu manifesté dans le Christ Jésus notre Seigneur." (Rm 8, 38 s.) Dès cette vie, nous pouvons sans cesse ressurgir du tombeau de notre peur, du tombeau de notre pitié individuelle, de notre obscurité et de notre désespoir."

Anselm Grün - La foi des chrétiens - Ed. Desclée de Brouwer, 2008 p. 60-61 

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