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buisson ardent

  • L'amour sans limites

    Textes tirés du livre " Amour sans limites " par Un moine de l’Église d' Orient - Ed. Chevetogne 1971

     

    16

    Mon enfant, tu as vu le Buisson qui brûle sans se consumer. Tu as reconnu l'Amour qui est un feu dévorant et qui te veut tout entier. La " grande vision " du Buisson Ardent peut t'aider à me donner un nom en quelque sorte nouveau ; il n'abolit pas celui ou ceux dont tu t'es surtout servi jusqu'à présent, et, pourtant comme un éclair dans la nuit, il peut, de sa vive lumière, renouveler tout le paysage.

    Souvent tu m'as appelé d'un nom qui n'était pas le mien. Ou, plutôt, ce nom éternel était bien le mien, mais il n'exprimait pas avec clarté ce que la vie divine manifeste de plus intense, ni il ne traduisait ce que j'aurais voulu te révéler de moi-même au moment de ta prière, - cet aspect particulier de mon être sous lequel tu aurais alors dû t'adresser à moi.

    Vous m'appelez Dieu. Ce nom traditionnel a été adoré et béni par des âmes innombrables.

    17 A ces âmes il a donné, il ne cesse de donner émotion et force. Insensé est celui qui voudrait le déprécier. Impie celui qui voudrait l'éliminer. Adore-moi comme ton Dieu. Vénère ce nom qui me désigne.

    Tu ne manqueras pas à cette vénération en observant que, pour ce qui est du langage, ce même nom n'a pas de contenu évidemment certain. Il manque de précision. Celles qu'on lui a données plus tard n'étaient pas nécessairement liées au mot. Mot si vaste, susceptible d'une extension telle qu'il peut parfois, et par suite de l'humaine faiblesse, sembler en quelque sorte vide...

    Et puis un usage mécanique, routinier, a souvent été fait de mon nom. Beaucoup ont gardé la formule. Ils ne savent plus lui donner un sens.

    Vous dites : Dieu, mon Dieu, Toi qui es Dieu, Seigneur Dieu. Et, à la source ancienne, dans le vocable consacré, vous pouvez assurément puiser des forces nouvelles. Mais, à essayer de particulariser mon nom selon l'instant ou le besoin présent, vous pourriez trouver un stimulant réel. 

    Vous pourriez alors vous tourner vers celui de mes aspects que la circonstance donnée vous révèle. 18 Vous me diriez alors, selon les cas : Toi qui es Beauté, ou : Toi qui es Vérité, ou : Toi qui es ma Pureté, ou : Toi qui est ma Lumière, ou : Toi qui es ma Force. Vous pourriez dire : Toi qui es Amour.

    Cette dernière expression rapprocherait plus étroitement de mon Cœur votre langage. Vous pourriez me dire : Seigneur Amour. Ou, plus simplement encore : Amour.

    Et c'est ici que je placerai devant votre réflexion, devant votre piété, un terme qui pourrait, si vous le vouliez, devenir le soleil, le soleil sans soir, de votre vie. Mes bien-aimés, je suis l'Amour sans limites.

    Amour sans limites... Je suis au-delà, au-dessus de tous les noms. Mais justement le qualificatif "sans limites " exprime que ma Personne et mon Amour échappent à toutes les catégories auxquelles est habituée la pensée humaine. Je suis l'Amour suprême, l'Amour universel, l'Amour absolu, l'Amour infini.

    Si, en ce moment, j'insiste plutôt sur les mots " sans limites ", c'est pour évoquer à votre esprit  l'image visuelle des barrières renversées. C'est pour faire lever devant vous la perception d'un " illimité ", d'un Amour qui, comme un vent violent, comme un ouragan, vient briser 19 tous les obstacles. Je suis l'Amour que rien ne peut arrêter, que rien ne peut contenir, que rien ne peut retenir.

    L'ennemi à vaincre n'est pas la mort. C'est la négation que l'homme peut opposer à mon Amour. Mais rien ne peut détruire ou diminuer l'intention et l'action d'amour du Dieu fort. 

    Mes aimés, je ne vous apprends ici rien de nouveau. Je ne vous apporte pas une définition ou une doctrine. Je ne fais que redire ce qui a été dit dès le commencement. J'indique une vois d'accès. Mais toutes les voies sont bonnes qui mènent jusqu'à moi.

  • Cette grande vision

    Textes tirés du livre " Amour sans limites " par Un moine de l’Église d' Orient - Ed. Chevetogne 1971

     

    13

    Le feu jaillit du buisson qui brûle, sans que pourtant la flamme anéantisse le buisson. 

    Approche-toi du Buisson Ardent, mon enfant, et considère la grande vision et pourquoi le buisson brûle et n'est point consumé.

    Le feu qui brûle le buisson sans le consumer est un feu qui ne se nourrit d'aucun apport étranger. Par lui-même il subsiste. Et de lui-même il se propage, à l'infini.

    Ce feu ne détruit pas le bois du buisson. Il purifie le bois. Il fait disparaître ce qui, dans le buisson, est seulement ronce ou épine. Mais il ne déforme pas. Il respecte les structures originelles, lors même que s'évanouissent les excroissances. Il renouvelle sans tuer. Il rend feu le bois lui-même, et ce feu dure.

    Sans doute, selon l'interprétation la plus simple, la plus élémentaire, tu peux voir dans le Buisson Ardent l'expression d'une protection 14 divine qui, à travers toutes les brûlures et toutes les douleurs, maintient l'existence. Tu peux y voir, mon enfant, l'affirmation d'une Pitié suprême, d'une Miséricorde préservatrice. Tu peux y voir aussi le signe d'une Purification divine douloureuse, mais qui libère.

    Le Buisson Ardent a cependant un sens plus profond. Il apporte une Révélation relative à ton Dieu, à ton Seigneur lui-même.

    Le Buisson Ardent est une expression de la nature divine. Dans la flamme du buisson, tu peux entrevoir ce que je suis. Ton Seigneur, le Seigneur Amour, n'est-il pas un feu dévorant ?

    Comme la flamme du Buisson, je suis l'Amour qui se donne sans jamais s'épuiser. Je suis la générosité qui ne connaît aucune mesure. On ne peut dire à mon Amour : jusque-là et non plus loin.

    Je suis l'Amour qui toujours tend à incorporer et assimiler tous les éléments humains qu'il rencontre (et à l'origine desquels il est). Pas plus que le feu ne détruit le bois du buisson, je ne détruis les hommes que j'ai créés. Je veux seulement faire disparaître ce qui, dans un homme, contredit l'essence de l'Amour.

    Je prends et je fais mien. Je transforme et je transfigure. Je vivifie. Je transpose sur un autre plan, sur un plan plus haut.

    15 Celui qui aime s'unit à ceux qu'il aime. Je m'unis à vous, mes bien-aimés. Et cependant il ne peut y avoir de confusion entre moi, qui suis l'Amour, et vous, qui avez l'Amour.

    Oh, vois-tu maintenant la grande vision ? Vois-tu la flamme que personne n'allume, mais qui jaillit de mon Cœur même, la flamme qui est moi ? Vois-tu l'incendie divin s'étendre sur le monde ? L'univers entier est le Buisson Ardent.