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Psaume 18

Introduction au psaume :

Les cieux chantent la gloire de Dieu

"Le ciel étoilé au-dessus de ma tête, la loi morale au fondement de mon cœur " : c'étaient les deux objets permanents de la contemplation admirative du philosophe Kant. 

Ce sont aussi les deux termes de la contemplation de la foi. Mais devenus ici louange et supplication ; gloire rendue à Dieu et appel à sa grâce. 

L'âme contemple avec ravissement le ciel immense qui domine notre terre et dont le silencieux mouvement règle avec sûreté le rythme de nos jours : immense concert où tout s'ordonne sans heurt et sans bruit. 

 

Les cieux proclament la gloire de Dieu,

le firmament raconte l'ouvrage de ses mains.

Le jour au jour en livre le récit

et la nuit à la nuit en donne connaissance.

 

Pas de paroles dans ce récit,

pas de voix qui s'entende;

mais sur toute la terre en paraît le message

et la nouvelle, aux limites du monde.

 

L'âme assiste émerveillée à la prise souveraine de possession du monde par l'astre qui surgit comme un jeune athlète à l'horizon du matin et bondit jusqu'à celui du soir, enveloppant toutes choses de sa lumière et de sa chaleur. 

 

Là, se trouve la demeure du soleil : +

tel un époux, il paraît hors de sa tente,

il s'élance en conquérant joyeux.

Il paraît où commence le ciel, +

il s'en va jusqu'où le ciel s'achève :

rien n'échappe à son ardeur.

 

Tandis que, dans le secret mystérieux, un autre soleil répand doucement et fortement une autre lumière, une autre chaleur : c'est la loi de Dieu, illuminant l'esprit et sollicitant le vouloir, éclairant elle aussi et échauffant. Cette loi de Dieu dont chaque rayon est vérité, chaque rayon infinie richesse : qu'est-ce que les trésors du monde près de ceux que Dieu accumule dans une âme ouverte à sa lumière, dans un cœur qui dit oui à son amour ? 

 

La loi du Seigneur est parfaite,

         qui redonne vie ; *

la charte du Seigneur est sûre,

         qui rend sages les simples.

 

Les préceptes du Seigneur sont droits,

         ils réjouissent le cœur ; *

le commandement du Seigneur est limpide,

         il clarifie le regard.

 

La crainte qu'il inspire est pure,

         elle est là pour toujours ; *

les décisions du Seigneur sont justes

         et vraiment équitables :

 

plus désirables que l'or,

         qu'une masse d'or fin, *

plus savoureuses que le miel

         qui coule des rayons.

 

Aussi ton serviteur en est illuminé ; +

         à les garder, il trouve son profit. *

 

Hélas ! comme on peut fermer les yeux au soleil, on peut les fermer à la loi du Seigneur. Ah ! que Dieu nous en garde ! Que le soleil de nos âmes brille en nous aussi fort et plus fort que le soleil à nos yeux de chair ! Que la grande loi de l'amour règle nos cœurs comme la loi physique règle le monde : 

 

Qui peut discerner ses erreurs ?

         Purifie-moi de celles qui m'échappent.

 

Préserve aussi ton serviteur de l'orgueil :

         qu'il n'ait sur moi aucune emprise. *

Alors je serai sans reproche,

         pur d'un grand péché.

 

Accueille les paroles de ma bouche,

         le murmure de mon cœur ; *

qu'ils parviennent devant toi,

         Seigneur, mon rocher, mon défenseur !

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