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paradoxes 19

Car si le christianisme est éternel, nous ne lui sommes jamais définitivement acquis. Par une pente naturelle, nous ne cessons jamais de le perdre. Comme Dieu lui-même, il est toujours là, présent tout entier, mais c'est nous qui toujours, lui sommes plus ou moins absents. Il nous échappe dans la mesure où nous croyons le posséder. L'accoutumance et la routine ont une force incroyable de gaspillage et de destruction.

Mais comment retrouver le christianisme sinon en remontant à ses sources, en tâchant à le ressaisir dans ses époques de vitalité explosive ? Comment retrouver le sens de tant de doctrines et d'institutions qui tendent toujours en nous vers l'abstraction morte et le formalisme, sinon en cherchant à rejoindre la pensée créatrice dont elles sont l'aboutissement ? Que d'explorations dans les lointains de l'histoire une telle recherche suppose !

Henri de Lubac - Paradoxes - Cerf 2007

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