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l'esprit d'abandon

Seul l'abandon divin peut permettre de retrouver la paix intérieure. Mais nous ne pouvons pas être abandonnés à Dieu sans l'adoration. Autrement, nous confondons l'abandon psychologique et l'abandon divin. Or il faut bien comprendre que l'abandon psychologique n'est pas une vertu, alors que l'abandon divin, lui, est vraiment le fruit de l'amour de Dieu en nous. L'abandon psychologique revient à manquer de vertèbres : on prend la forme de la cuillère qui nous ramasse... ce qui n'est pas une qualité. Il se peut que, quand nous étions jeunes, on nous ait cassé les vertèbres, et que nous restions figés dans cette situation ; mais si nous savons qu'il y a en nous cette faiblesse psychologique, il faut demander au Saint esprit de nous transformer du dedans et il le fera. 

Il y a aussi ceux qui ont trop de vertèbres et qui sont déterminés depuis le berceau, jusqu'à la fin de leur vie. Ceux-là ont des vertèbres, mais d'une dureté extraordinaire ; il leur faut donc demander au Saint Esprit de les assouplir. Ces deux extrèmes restent au niveau psychologique, alors que l'abandon divin, étant le fruit de l'amour et de l'adoration, est tout à fait autre chose. Il est au-delà de notre tempérament, même s'il prend des notes particulières chez celui qui manque de vertèbres et chez celui qui en a trop. L'abandon divin dépasse ces différences, en assouplissant ou en fortifiant, suaviter et fortiter (cf. Sg 8,1) L'abandon divin est donc quelque chose d'essentiel, c'est la nappe profonde de notre vie. Il faut tout le temps y revenir, par l'adoration. (...)

Nous travaillons souvent d'une façon trop humaine, pour notre gloire ou tout simplement parce que nous avons peur, et cela n'est pas divin. Il faut arriver à travailler dans ce climat d'abandon divin. Cela ne veut  pas dire qu'on travaille avec nonchalance ; au contraire, on travaille avec une très grande ténacité, parce que c'est Dieu qui nous le demande. Nous faisons alors notre travail le mieux possible pour être des serviteurs fidèles, dans un climat d'adoration, si bien que notre travail ne peut pas s'opposer au mystère de l'oraison. 

M.D Philippe - Suivre l'Agneau t.II - Ed. St Paul 1999 / p. 76 - ISBN : 2 85049 7819

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