Introduction au psaume :
Tu m'as arraché au pays des morts.
S'agit-il des corps ou des âmes ?
S'agit-il de cette mort qui menace d'arracher une existence à l’irremplaçable joie de vivre, ou de cette autre mort, plus grave, définitive, qui arrache l'homme à lui-même et le jette, les ailes coupées, parmi les condamnés éternels...?
Terreur d'une fin imminente ou terreur plus atroce du cœur qui va se glacer et perdre ce qui vaut plus que la vie, ce qui fait la raison de vivre : l'amour, celui de Dieu, celui de ses frères.
C'est sans doute de l'une et de l'autre mort qu'il s'agit.
Quiconque a frôlé ces abîmes sait ce que peut signifier ce cri de la reconnaissance, la joie de vivre, la joie de se sentir sauvé.
Il faut que l'homme qui a rencontré et évité la mort chante sa joie. Il faut qu'il la crie au Dieu qui sauve et qui pardonne, au Dieu qui sauvera et pardonnera...
Heureux l'homme qui sait dire merci, revenir dire merci comme le dixième et unique lépreux (cf. Lc 17,15 sq.). Il s'habitue ainsi à la bonté de Dieu :
Lire la suite