La foi est abandon. Le croyant n'a pas à s'encombrer de théories. Qu'il s'en serve, rien de mieux. S'il veut penser sa foi, les théories lui sont indispensables. Il les veut solides et vraies. Mais qu'il se garde d'y rester attaché, comme au bien propre de son intelligence. La foi doit participer au privilège de la charité : elle ne cherche point à prendre son objet, à l'accaparer ; elle s'écoule en lui.
Henri de Lubac - Paradoxes - Oeuvres complètes XXXI - Cerf, 2007