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  • Mais moi je te connais

    Textes tirés du livre " Amour sans limites " par Un moine de l’Église d' Orient - Ed. Chevetogne 1971

     

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    Mon enfant, tu n'as pas connu ce que tu es. Tu ne te connais pas encore. Je veux dire : tu ne t'es pas vraiment connu comme l'objet de mon Amour. Et, par suite, tu n'as pas connu ce que tu es en moi et tout le possible qui es en toi. 

    Éveille-toi de ce sommeil et des songes mauvais. Tu ne vois de toi-même, à certaines heures de vérité, que les échecs et les défaites, les chutes, les souillures, peut-être les crimes. Mais tout cela, ce n'est pas toi. Ce n'est pas ton vrai " moi ", ton " moi " le plus profond.

    Sous tout cela, derrière tout cela, sous ton péché, derrière toutes les transgressions et tous les manques, moi, je te vois.

    Je te vois et je t'aime. C'est toi-même que j'aime. Ce n'est pas le mal que tu fais, ce mal qu'on ne doit ni ignorer, ni nier, ni atténuer (le noir est-il blanc ?). Mais, au-dessous, à une 10 profondeur plus grande, je vois autre chose, et qui vit encore.

    Les masques que tu portes, les déguisements que tu revêts peuvent bien te dissimuler aux yeux des autres et même à tes propres yeux. Mais ils ne peuvent te cacher de moi. Je te poursuis là même où personne ne t'a jamais poursuivi.

    Ce regard, ton regard, qui n'est plus limpide, et ta cupidité fiévreuse, haletante, de ce qui te semble intense, et tous les spasmes précaires, et ta dureté et avarice de cœur, tout cela, je le sépare de toi. Je le coupe de toi. Loin de toi je le rejette.

    Écoute. Personne ne te comprend vraiment. Mais moi je te comprends. Je pourrais dire de toi des choses si grandes, si belles ! De toi je pourrais les dire : non de ce " toi " que la puissance des ténèbres a si souvent égaré, mais du toi tel que je désirais qu'il fût, du " toi " qui demeure en moi pensée et intention d'amour, du " toi " qui pourrait encore être visiblement.

    Deviens visiblement ce que tu es dans ma pensée. Sois l'ultime réalité de toi-même. Rends actives les puissances que j'ai mises en toi. 

    Il n'est, en aucun homme et aucune femme, aucune possibilité de beauté intérieure et de 11 bonté qui ne soient en toi aussi. Il n'est aucun don divin auquel tu ne puisses aspirer. Car tu les recevras tous ensemble si tu aimes avec moi et en moi.

    Quoi que tu aies pu faire dans ton passé, je romps tes liens. Et si je romps tes liens, qui t'empêche de te lever et de marcher ?